Le marché de l’art, un marché comme les autres ?

Présentation du marché de l’art

Le marché de l’art, comme tout marché, peut être défini comme un système d’offre et de demande qui relie l’ensemble des acteurs du monde de l’art à savoir les artistes, les marchands, les galeries et les courtiers, ainsi que les maisons de vente aux enchères, les musées et les collectionneurs. Il regroupe l’ensemble des transactions portant sur des objets et des œuvres d’art effectuées entre ces différents acteurs.

Ce marché se divise en 2 sous-catégories de marchés : le marché primaire où s’échangent les œuvres d’art pour la première fois, souvent en galerie ou lors de foires d’art, et qui se négocient ensuite dans le marché secondaire, la plupart du temps en maison de vente aux enchères ou lors de ventes de gré à gré.

Les particularités du marché de l’art

Cependant, le marché de l’art n’est pas un marché comme les autres. Bien que ses fondements soient similaires à ceux des marchés traditionnels, les biens qui y sont échangés en font un marché singulier. Les œuvres d’art embrassent une subjectivité certaine par leur essence même. Ce n’est donc pas seulement l’offre et la demande qui font foi sur ce marché ; le prix des œuvres d’art ne s’arrête pas au modèle économique traditionnel. « L’art est une matière subjective et cette notion reste prépondérante dans la fixation des prix des objets et des œuvres d’art » 1. En effet, l’art réveille les émotions, les sentiments et touche à la perception du beau et de l’esthétique. L’appréciation d’une chose est propre à chacun et surtout dans l’art. Cette absence d’objectivité mène à la question de la fixation du prix d’une œuvre d’art. Il n’est pas rare de constater un prix d’achat exorbitant. Par exemple, un coup de coeur d’un collectionneur pour l’oeuvre d’un artiste. La cote de l’artiste, l’état du bien ou encore le repérage de la chose par des acteurs influents du marché de l’art (notamment des galeristes reconnus) peuvent déterminer le prix.

Toutes ces caractéristiques font de l’art un « placement atypique » comme le nomme l’Autorité des Marchés Financiers. Le marché de l’art est une réalité internationale où passion et commerce s’entrelacent.

 

1 L’art et son marché, Anne-Sophie V. E. Radermecker, Sybille du Roy de Blicquy, Dossiers du CRISP 2018/1 (N° 89)